Mes collègues et moi utilisions souvent cette métaphore alors que j’étais coach de basketball afin d’insister sur l’importance, pour les jeunes, de développer les aptitudes nécessaires pour faire face à la complexité. Notre rôle était de les préparer aux aléas des compétitions sportives, et à ceux de la vie en général.

J’ai poursuivi cette mission chez Pour 3 Points, l’organisme que j’ai cofondé et qui a pour objectif de former des coachs sportif·ive·s œuvrant auprès des jeunes issu·e·s de milieux défavorisés. Nous enseignons aux coachs les techniques qui favorisent le développement d’habiletés comme la confiance, la force de caractère, la pensée critique et la créativité chez les jeunes, habiletés qui leur permettent ensuite de faire face à la jungle.

Le jeu est un outil précieux pour arriver à ce résultat. En contexte sportif, on pourrait croire qu’il s’agit là d’un pléonasme, mais pas du tout: bien des coachs ignorent totalement comment intégrer un aspect ludique à leur pratique.

Qu’est-ce qu’un jeu, donc? Chez nous, on le définit comme une activité incluant trois composantes: un objectif à atteindre, des règles ou des contraintes avec lesquelles composer, et le recours à une forme de stratégie.

Les participant·e·s ont généralement plus de plaisir à apprendre par le jeu qu’à répéter machinalement des mouvements techniques. Les jeunes apprennent ainsi les mouvements dans un contexte dynamique, et développent du même coup une plus grande autonomie dans leur processus d’apprentissage. L’intensité de l’action et le niveau de stratégie nécessaire dans le cadre d’un jeu provoquent également un fort engagement émotif, cognitif et relationnel.

Le jeu n’est donc pas qu’une activité enfantine—les équipes sportives les plus performantes, à tous les niveaux, y ont recours. Et vous, à quel point jouez-vous dans votre entreprise?

Le jeu, c’est sérieux

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